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Guy Jacquemelle

lundi 19 mai 2014

Je n’étais qu’un fou de Thierry Cohen : A la recherche d'un rêve perdu



Je n’étais qu’un fou, le dernier roman de Thierry Cohen commence par cette phrase définitive : « A la fin de ce roman je serai mort. »
 

Et nous voici happé par le récit des aventures de Samuel Sanderson, écrivain new-yorkais, célèbre dès la parution de son premier roman, grisé par sa notoriété, ébloui  par  l'admiration de ses fans qui peu à peu « s'est éloigné de lui-même »

La tornade du succès a fait fuir les siens : sa femme, qui l’avait soutenu  et aidé à  réaliser son rêve  a préféré se détourner de cet homme infidèle et sa fille rejette ce père devenu superficiel, orgueilleux et égoïste.

C’est alors qu’un personnage étrange l’interpelle sur sa page Facebook. Il poste ce message inquiétant et mystérieux :  « Je suis toi dans vingt ans. Et je viens t'avertir des drames à venir. »

Et voilà Samuel Sanderson et le lecteur emportés dans un thriller fantastique. Qui est ce personnage ? Comment a-t-il obtenu autant d’informations sur Samuel Sanderson ? Pourquoi porte-t-il le même nom que lui ?  Harcelé, menacé, Samuel Sanderson va connaitre une véritable  descente aux enfers et devra faire preuve de courage et d’imagination pour affronter le danger qui se rapproche…

Et ce personnage devenu si antipathique que l’on croyait définitivement corrompu par l’orgueil, l’égoïsme, et la superficialité redevient attachant, émouvant et profondément humain….

Au travers de ce roman Thierry Cohen porte un œil sévère sur le statut d’auteur de best sellers. Il analyse avec force l’envers du succès,  les relations entre un écrivain et sa maison d’édition,  les batailles médiatiques, les rencontres virtuelles sur Facebook, le monde des journalistes et des attachés de presse, l’enfer de ces romans qu’il faut produire à la chaîne pour satisfaire des lecteurs impatients et les directions marketing et financières de l’édition. Au risque parfois d’y perdre son âme.



Une nouvelle fois, Thierry Cohen nous offre un livre lumineux et  plein d’humanité. Il nous conte sur fond d’angoisse et de suspens une belle histoire d’amour, et un beau combat pour les  valeurs auxquelles il croit.





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