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Guy Jacquemelle
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dimanche 18 janvier 2009
Mon Roi de Nicolas Pelletier, une magnifique lettre d’un fils à son père.
Un grand et bel appartement à Neuilly. Un père directeur de la banque Indosuez et une mère ministre de la condition féminine dans le gouvernement de Raymond Barre. Sept enfants. Nicolas est le plus jeune.
1978, il a 13 ans. La famille passe les vacances de Noël à
30 ans après, Nicolas Pelletier raconte le courage et l’énergie de cet homme qui a voulu se battre, « reconquérir ce qu’il avait perdu, marcher, parler, enfiler ses vêtements, vivre ».
Tout d’abord tenu à l’écart, le narrateur vit ce drame au travers des témoignages de sa famille qui lui rend visite à Lyon. Puis il y a les retrouvailles à
Sa mère est happée par les responsabilités politiques, ses frères et sœurs, plus âgés, ont déjà conquis leur autonomie. Nicolas, lui, va progressivement trouver sa place auprès de son père blessé. Mon roi, c’est la complicité d’un père et de son fils, main dans la main.
Avec une grande pudeur, sans pathos, il évoque le passé disparu : « Y’avait la voiture, la nuit, le long trajet retour Paris. Moi qui m’allongeais, banquette arrière, qui m’endormais bien tranquillement, la tête sur son imper, son Burberry plié à plat.
Y’avait l’avenue Mozart, le tennis en haut de l’immeuble. Lui en retard pour une fois. Je l’attendais, raquette en main, je le guettais sur le trottoir. Et puis,
Y’avait, y’avait, la liste est longue en cherchant bien. Et puis tout s’est arrêté, tout aussi a continué. Pour ça que y’a une histoire. »
Nicolas Pelletier raconte avec beaucoup de panache les victoires minuscules de son père contre le handicap, l’amour et la tendresse qu’il lui voue, son adolescence qui se construit aux côtés de cet homme blessé, sa révolte aussi : Quand y’avait du monde, on le protégeait, on montrait bien qu’il était malade, on le disait fort pour qu’ils entendent. « Laisse moi t’aider, papa, laisse moi remonter ta braguette». Parfois, aussi on s’emportait, on engueulait ceux qui disaient : « Regarde moi ça , c’est honteux , sur le mur d’une église ! … » On gueulait, allez vous faire foutre ! Bouffez la votre église, bouffez la ! Vous savez rien! … C’est mon père contre le mur, mon honneur, mon exemple».
Ce livre m’a ému aux larmes. C’est une magnifique histoire d’amour, le regard tendre et généreux d'un enfant sur son père, son Roi.
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