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Guy Jacquemelle
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mardi 1 novembre 2011
Une plume flamboyante, une imagination inouïe et un magnifique talent de conteuse
lundi 17 octobre 2011
Longtemps j’ai rêvé d’elle de Thierry Cohen
Puis il y a Jonas et Lior. Ils ne se connaissent pas.
Dans ce roman à deux voix, aux chapitres courts et au style sincère et envoutant Thierry Cohen alterne avec un merveilleux talent les points de vue de Jonas et de Lior, deux personnages terriblement attachants. Naissance des sentiments entre deux êtres désenchantés, complicité magnétique entre un auteur et sa lectrice, passion d’un vieux libraire pour les livres auxquels il prête le pouvoir de changer nos vies.
Longtemps j’ai rêvé d’elle de Thierry Cohen (Flammarion)
mardi 13 septembre 2011
Le film se déroulait en moi, au fur et à mesure que j'avançais vers le dénouement !
Un roman dont on sort heureux, tout simplement !
dimanche 28 août 2011
La piel que habito : un thriller au scalpel

Almodovar fait partie de ces quelques metteurs en scène , avec Woody Allen, Clint Eastwood, Tarantino, Téchiné ou quelques autres dont j’attends avec impatience le nouveau film.
Pourtant j’avais un peu d’appréhension avant d’aller voir La piel que habito : trop de mauvaises ondes en provenance du Festival de Cannes, trop de mauvaises critiques dans la presse.
Autant le dire tout de suite, j’ai beaucoup aimé.
La piel que habito est un faux film fantastique et un vrai et grand mélodrame : des hommes et des femmes brisés, mutilés, transformés dont les chemins se croisent mais où chacun peut se déterminer en toute liberté.
Antonio Banderas est parfait en chirurgien vengeur et méthodique. Elena Anaya est sublime : elle a le charme mystérieux de Natalie Portman et le regard mutin de Victoria Abril. Quant à Marisa Paredes, l’actrice fétiche d’Almodovar, elle est remarquable , comme toujours, en gouvernante dévouée.
Almodovar n’est plus le cinéaste déjanté de la Movida, ses films sont plus graves. Sans doute est-ce la rançon de la maturité ? Mais il continue de nous enchanter.
Mathilde de Jérôme Cayla
Comme chaque été Marie ouvre la grande maison familiale, face à l’Atlantique. C’est une demeure que ses aïeux ont achetée lors du second empire et que la famille se transmet, depuis, de génération en génération.
Mais cette année-là, cette maison qui a connu tant de joies et de drames va révéler certains de ses secrets. Et l’auteur de nous emporter au milieu du dix-neuvième siècle dans le sillage de Mathilde , une jeune fille, mi-femme mi-enfant.
Elle est d’un milieu modeste et n’a jamais quitté son village. Lorsqu’elle découvre sa mère dans les bras d’un autre homme, son univers bascule. Elle décide de s’engager comme mousse à bord de la Fringante.
Avec elle, nous voguons de Pornic jusqu’en Afrique , nous rencontrons un courageux capitaine, des corsaires, des marchands, et des hommes d’équipage : certains l’aideront, d’autres, non.
Enlèvements, complots, fuite, coup de foudre , combats en mer : j’ai tremblé et vibré au rythme des mille aventures de cette courageuse héroïne.
Avec ce roman , Jérôme Cayla nous emporte dans un récit palpitant qui conjugue avec brio aventure historique, mystère, histoire d’amour, récit initiatique et palpitant thriller.
Mathilde est un beau roman, élégant et iodé, que je vous recommande vivement.
mercredi 29 juin 2011
Les années insouciantes
En quelques mots
Christophe Beaupré, la trentaine, dirige une agence de communication. Il connaît ses premiers succès, mais un nouveau client, très exigeant, l’entraine sur une voie dangereuse.
Au même moment son meilleur ami, disparu mystérieusement dix ans auparavant réapparait et l’appelle à l’aide.
Pressé et ambitieux Christophe n’a jamais pris le temps de s’arrêter et de se retourner sur son passé ; pourtant ces événements le font brutalement resurgir. Entre tenir une promesse d’adolescent et mettre en péril ce pour quoi il s’est toujours battu, il devra choisir…
Les années insouciantes raconte les petits arrangements ou les grands oublis qui nous éloignent inexorablement de nos rêves jusqu’à ce qu’un grave événement nous oblige à tout remettre en cause.
Les Années insouciantes de Guy Jacquemelle (Editions Beaurepaire), 363 pages, 19€, disponible en librairies et sur Fnac.com .
samedi 25 juin 2011
Bernadette Mercier à la galerie Varine-Gincourt : Le Senti Mental de l’Ombre

Bernadette Mercier, artiste plasticienne sensible et élégante , aime à associer les matériaux , jouer avec les mots et les contraires.
Son univers est peuplé d’ombres et de lumière, de transparences et de silences, de songes et de légèreté.
Elle met en scène l’ombre comme une part de nous même, sincère et fidèle, qui s’allonge ou s’estompe selon les heures du jour.
Cette belle artiste nous fait rêver et nous offre une très belle exposition jusqu’au au 25 juin 2011 à la galerie Varine-Gincourt , 110 Boulevard de Courcelles 75017 Paris
dimanche 22 mai 2011
Le gamin au vélo : un choc éblouissant.
Le gamin au vélo, c’est Cyril, 12 ans, un enfant abandonné (étonnant Thomas Doret).
Dans son foyer d’accueil, regard fermé , nerfs à vif, il n’a de cesse de téléphoner à son père. Il refuse d’admettre que celui-ci ait déménagé sans laisser d’adresse.
Il insiste, griffe, se débat, puis s’enfuit pour retourner dans l’appartement paternel. Il frappe de toutes ses forces contre la porte qui ne s’ouvre pas...
Puis il parcourt, incrédule, les pièces devenues vides. Son père a disparu . Pire il a vendu le vélo que Cyril aimait tant. Inimaginable….
Le monde de Cyril s’effondre. Mais Samantha, une belle âme, solaire, patiente et généreuse va entrer dans la vie du gamin dévasté. Elle rachète le vélo et le rend à Cyril qui l’enfourche avec l’énergie du désespoir.
Un rôle lumineux pour Cécile de France. Elle va peu à peu apaiser Cyril. L'amener vers une certaine sérénité. L'écarter de la délinquance vers laquelle il se dirigeait en roue libre.
Un coup de batte de base-ball, une porte qui claque, une mauvaise rencontre à la station-service : tout dans cette histoire reste fragile, mais pourtant ce drame devient miraculeusement optimiste; tout en gardant sa force : Le gamin au vélo est un choc éblouissant.
Le Gamin au vélo, de Luc et Jean-Pierre Dardenne,, avec Cécile de France, Thomas Doret , Jérémie Renier, Fabrizio Rongione, Olivier Gourmet (Sélection officielle du Festival de Cannes 2011)
vendredi 6 mai 2011
Edouard Boubat : Que du bonheur !
Edouard Boubat est avec Willy Ronis, Robert Doisneau ,André Kertész, Sarah Moon, Annie Leibovitz, Marc Riboud, Robert Capa, Henri Cartier Bresson et quelques autres l’un de mes photographes préférés.
Parc de Saint-Cloud d'Edouard Boubat, 1981
Regarder certains de ses portraits (Florence sous la neige, Rémi écoutant la mer, Lella en Bretagne, Parc de Saint-Cloud …) me procure toujours autant de bonheur.
J’ai eu la chance cette semaine de voir l’expo qui lui est consacrée au musée de la carte à jouer à Issy Les Moulineaux (près de la Mairie).
C'était à l'heure du déjeuner. Il n’ y avait à cette heure là personne dans le musée, j’étais seul .
J’ai regardé pendant une vingtaine de minutes une vidéo ( portrait et interview) réalisée quelques années avant sa mort en 1999. Il était devenu un vieil homme, à peine nostalgique, qui parlait de la photographie, sa passion avec tellement d’élégance , d’humanisme et de modestie. Il me parlait, je l’écoutais et le suivais dans les rues de Paris ou sur les plages d’Etretat. Nous n'étions que tous les deux.
Puis j’ai déambulé parmi les allées du musée à la découverte de ses photos. Ce fut un beau moment.
Lella en Bretagne d'Edouard Boubat , 1947
Si vous avez une heure, courrez y vite . Un pur moment de bonheur ! C'est jusqu'au 24 Juillet.
Musée de la carte à jouer, 16, rue Auguste Gervais, Issy Les Moulineaux
dimanche 27 mars 2011
Intuitions de Dominique Dyens
Il est avocat, elle dirige une agence immobilière. Leur fils ainé, Grégoire, étudie à New-York et Amélie, leur fille de 16 ans juge les comportements de sa famille avec distance et ironie: « Je me sens tellement différente d’eux, au point que, régulièrement, je me demande s’ils sont bien mes parents. »
Chez les Royer les non-dits permettent d’éviter les sujets qui fâchent et Patrice se refuse à évoquer avec son épouse le drame qui les a frappés dix ans plus tôt; traumatisme qu’elle n’est jamais parvenue à surmonter.
Nathalie rêve d’une aventure avec le mari d’une de ses amies tandis que Patrice lui, a déjà franchi la ligne jaune.
Un SMS de leur fils Grégoire leur annonçant son prochain mariage avec Gala, une jeune française de bonne famille et vivant aux Etats-Unis, va chambouler ce jeu des apparences et entraîner des réactions en chaîne.
La première rencontre entre les parents de Grégoire et la fiancée se passe bien, du moins en apparence, car Nathalie Royer a une mauvaise intuition. Est-ce la façon cavalière dont son fils leur a appris la nouvelle ? Le premier dîner avec la future belle-famille lors duquel certains sujets sont évités ? Nathalie décide de mener une enquête sur Gala. Ses recherches teintées de paranoïa et d’irrationalité vont révéler de lourds secrets.
Dans Intuitions, roman haletant, Dominique Dyens dépeint avec beaucoup d’ironie et de justesse le dérèglement d’un couple bien sous tous rapports. Cette famille « presque parfaite » donne l’illusion d’une vie idyllique alors qu’elle est en réalité au bord de la crise de nerfs.
Le vernis et les apparences de ce microcosme bourgeois ne résistent pas au talent de l'auteure de Délit de fuite. Dans la lignée de certains films de Chabrol, elle nous offre dans ce roman, aux allures de thriller et à la frontière de la raison et de la folie, une âpre satire de la «bonne» société.
jeudi 24 mars 2011
Papa Poule de Nicolas Roux ( Editions du Moteur)
Louis, architecte, est marié à Laurence et a deux enfants : Chloé et Sébastien.
Dès le premier chapitre, il succombe aux charmes de Marie, une stagiaire de 22 ans , à peine plus âgée que ses enfants.
Il quitte sa femme et redémarre sa vie avec Marie dans un « charmant » deux pièces .
Tout aurait pu bien se passer si sa nouvelle compagne n’avait pas tant désiré avoir un enfant…
Après d’innombrables efforts infructueux ( voyante, conseils de la grand-mère, gynécologue …), le verdict tombe, impitoyable : Louis est stérile et ne peut pas, n’a pas pu avoir d’enfant.
Dans ce petit livre (78 pages), Nicolas Roux nous entraine dans une aventure très rythmée et très drôle (quoi qu’émouvante) jusqu’à l’ultime surprise !
dimanche 13 mars 2011
Mes 3 derniers coups de cœur : Winter's Bone , Les Femmes du 6e étage , Le Discours d’un roi
Winter's Bone : Une ado, seule et sans aide, qui se bat contre l'omerta ambiante pour retrouver son trafiquant de père. Elle doit prouver qu’il a été assassiné afin de lever l'hypothèque de la maison familiale.
Un film coup de poing, un thriller social, familial, sombre et implacable. L’Amérique des exclus racontée sans concession et sans pathos .
C'est drôle, émouvant et terriblement anglais! Un final éblouissant. Colin Firth et Geoffrey Rush sont époustouflants.
vendredi 25 février 2011
Rose de Tatiana de Rosnay

Paris, sous le Second Empire. A deux pas de l’Eglise Saint-Germain des Près se situe la rue Childebert.
Rose Bazelet habite seule une vieille bâtisse, haute et carrée. Depuis plus de deux siècles, cette demeure est la fierté de sa belle famille. Rose en a fait la promesse à Armand, son défunt mari : jamais elle n’abandonnera cette maison.
Un jour, elle reçoit une longue enveloppe blanche cachetée d’un épais sceau rouge sang. Une lettre d’expropriation venant de la Préfecture de Paris : le tracé du boulevard St Germain, voulu par le baron Haussmann, passe par la Rue Childebert.
Magnifique récit que ce roman épistolaire de Tatiana de Rosnay. L’auteure de Boomerang nous entraine dans les ruelles, les jardins et sur les places d’un Paris aujourd’hui disparu, une époque où les parisiens prenaient le temps de vivre, croisaient des allumeurs de réverbères, ou des conducteurs de fiacres jouant des coudes avec les charrettes surchargées. Inoubliable moment aussi cette promenade piétonne sur la Seine gelée, prise par les glaces.
C’était également un siècle où le cœur pouvait s'arrêter sans crier gare et l'eau d'une fontaine provoquer un choléra foudroyant.
On y croise des personnages pittoresques et attachants : Alexandrine, la fleuriste qui apprend à Rose l’art des bouquets , monsieur Zamaretti, le libraire qui lui fait découvrir Flaubert, Baudelaire, Zola, ou Balzac, Gilbert un chiffonnier noir de saleté et de suie, mais au cœur généreux. On y rencontre aussi Marville, le photographe ayant immortalisé ces ruelles disparues et même le baron Hausmann, au détour d’un escalier de l’Hôtel de Ville.
Rose est aussi un roman sur l’amour, la solitude, la fidélité, l’amitié, la nostalgie, la passion des lieux, la famille et les non-dits; car chez Tatiana de Rosnay les personnages ont des secrets que les murs savent garder et que les lecteurs rêvent de percer. De lettre en lettre, l'héroïne replonge dans son passé et dévoile peu à peu cette blessure qu'elle n’a jamais osé confier à son mari
Rose, enfin, c’est l’histoire d’une femme, opiniâtre et malicieuse, que l’on aime dès la première page et qui nous entraine dans un suspens insoutenable jusqu’à l’ultime rebondissement de la dernière page.
Quelle magnifique idée de revisiter les travaux d'Hausmann du côté de ceux qui étaient viscéralement attachés à leur appartement ou leur maison, qui ont été méprisés, déplacés , déracinés. Rose raconte le traumatisme de ces travaux trop grands et inhumains. Avec la démolition de leur demeure, ce sont toutes leurs vies qui s’effondrent et leurs souvenirs qui disparaissent.
La prochaine fois que vous flânerez près de Saint-Germain des Près, soyez attentifs. Si vous avez un peu de chance vous y croiserez peut-être Rose une héroïne à jamais liée à ce quartier et que vous n’êtes pas prêt d’oublier.
"Rose" - Tatiana de Rosnay - Editions Héloïse d'Ormesson - 256 p. - 19 euros - en librairie le 3 mars 2011
dimanche 6 février 2011
Une Battle jubilatoire
Il se prénomme Ange, mais ses amis l’ont surnommé La Boule du fait « d’un certain embonpoint». Il est en seconde au lycée Paul Cézanne et nous raconte à la première personne l’histoire incroyable qui lui est arrivé en ce mois de mai, quelques semaines avant la fin de l’année scolaire.
Avec César (son meilleur ami, beau gosse et bourreau des cœurs du lycée), et Safia «beurette squattant la tête de classe … qui ne compte pas se laisser désintégrer par la société », ils ont créé un groupe de hip-hop et sont sélectionnés pour la finale inter-lycées. La Battle , c’est le défi qu’ils vont livrer au Lycée Jules Ferry.
Il y est question d’amitié, de rêves , de hip hop, d’émois amoureux, de coups durs, de générosité . Les rebondissements se succèdent à un rythme effréné. Et on termine ce livre avec une pêche d’enfer .
Valérie Tong Cuong s’est beaucoup amusée à écrire « cette histoire dans laquelle des adolescents, aux parcours très différents, apprennent à grandir en composant avec leur héritage ». Pour notre plus grand bonheur !
Ange est un anti-héros qu’on n’est pas prêt d’oublier !
La Battle ( Les Editions du Moteur) de Valérie Tong Cuong est publié le 10 février 2011.
mardi 1 février 2011
Une Rose inoubliable

Elle s'appelle Rose . Lorsque le 12 juin 1828, Armand, son futur mari lui écrit, il a ces quelques mots :" Je vous ai attendue toute ma vie, Rose. Ce n’est pas seulement votre beauté de reine, votre distinction, mais aussi et surtout votre altruisme, votre gentillesse et votre humour. Je suis fasciné par votre personnalité, votre rire, l’adoration que vous vouez aux beaux atours, votre démarche, l’or de vos cheveux, le parfum de votre peau. Oui, je suis profondément épris. Jamais je n’ai aimé comme cela. »
Inoubliable Rose, belle et éternelle comme une héroïne de Tatiana de Rosnay : un merveilleux mélange de malice et de fidélité, de force de caractère et de douceur, amoureuse et pourtant si seule.
Lorsque commence le nouveau roman de l'auteure de Boomerang et d'Elle s'appelait Sarah , en cet hiver 1868, Rose habite rue Childebert, à deux pas de l’Eglise Saint-Germain des Près , une rue aujourd’hui disparue.
Le 3 mars 2011, vous découvrirez le combat qu’elle a décidé de mener.
Rose de Tatiana de Rosnay, Editions Héloïse d'Ormesson