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Guy Jacquemelle

mercredi 11 novembre 2009

Etonnante Gabrielle Renard.

Rien ne prédestinait Gabrielle Renard à devenir immortelle. Sans doute son nom vous est-il parfaitement inconnu et pourtant je suis sûr que vous l’avez déjà vue. Au Musée d’Orsay ou à celui de l’Orangerie, dans des livres d’art ou dans un magazine, sur les boîtes de chocolat de votre enfance ou même récemment sur les colonnes Morris des avenues parisiennes…


Gabrielle à la rose -Pierre-Auguste Renoir - 1911

Elle est née à Essoyes (en Champagne) le 1er août 1878. En 1894, à seize ans, elle est engagée comme nourrice de Jean Renoir (1894 -1979), le fils d'Aline et de Pierre-Auguste Renoir.

Elle deviendra au fil des ans, l’un des modèles favoris du peintre auquel elle inspirera de magnifiques portraits. On la verra d’abord aux côtés de Jean (Gabrielle et Jean, 1895), puis seule : Gabrielle à la rose, aux bijoux, au collier, lisant, reprisant, en rouge, à la blouse entrouverte… Renoir réalisera plus de 200 portraits d’elle.

Gabrielle et Jean - Pierre-Auguste Renoir- 1895

Elle demeure près de 20 ans chez les Renoir avec pour statut social celui de nourrice, d’employée de maison, d’assistante, de muse ...

Elle se marie à Cagnes-sur-Mer le 18 mai 1921 avec Conrad Hensler Slade, peintre issu d'une riche famille américaine. L'un des témoins de son mariage n'est autre que Jean Renoir.

En 1941, la même année que Jean Renoir, Gabrielle, Conrad et leur fils partent s'installer aux Etats-Unis. Le 12 septembre 1950, Conrad Slade décède et en 1955, Gabrielle décide de venir habiter à Beverly-Hills tout près de Jean Renoir. Gabrielle Renard est morte le 26 Février 1959 à l’âge de 80 ans.

« Renoir au XXe siècle » au Grand Palais jusqu’au 4 janvier 2010.

En savoir plus sur Gabrielle Renard : http://renoir.chez.com/gabrielle.htm

lundi 2 novembre 2009

Le Ruban Blanc de Michael Haneke


Haneke est le peintre de la souffrance, des tourments intérieurs ( la Pianiste) et du mal (Funny Games)

Dans le Ruban blanc, Palme d’Or du dernier Festival de Cannes, il filme magistralement, en noir et blanc , un petit village allemand à la veille de la première guerre mondiale.

L’ordre règne autour du baron, du régisseur, du pasteur, du médecin. Les paysans, les femmes et les enfants n’ont d’autre choix que d’obéir. Les coups de verge se reçoivent en silence et les humiliations sont vécues derrière les portes closes.

L’histoire nous est racontée par un vieil instituteur qui se souvient. Il était jeune et amoureux à cette époque.

Tout a commencé le jour où le médecin a fait une chute de cheval. C’était apparemment un piège qu’on lui avait tendu. D'autres incidents se produisirent et prirent peu à peu l'aspect d'une vengeance.

Pas de musique, peu de dialogues, un noir et blanc magnifique. Les décors et les costumes nous replongent dans cette ambiance rurale et austère du début du siècle dernier. Certaines images font penser à des tableaux de maîtres, éclairés par une lumière superbe.

Il y a dans ce film des scènes qu’on n'arrive pas à oublier : les yeux du petit garçon écoutant sa grande sœur lui expliquer ce qu'est la mort, un fils offrant timidement à son père ce qu'il a de plus cher au monde …

Mais à côté de ces moments de grâce et de complicité, il y a le ruban blanc ; cette marque d’infamie que les enfants devaient porter afin de se souvenir de la distance qui les séparait de la pureté qu'exigeait la religion chrétienne. Que deviendront-ils, vingt ans plus tard, ces enfants qu’on a brisés au nom du bien ?


Pour en savoir plus

Le blog de Jean-Christophe Hadamar