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Guy Jacquemelle

mardi 1 novembre 2011

Une plume flamboyante, une imagination inouïe et un magnifique talent de conteuse

Carole Martinez nous avait fascinés en 2007 avec Coeur cousu et Frasquita Carasco son héroïne espagnole flamboyante de la fin du XIXème siècle. Frasquita était à la fois couturière aux doigts d’or, magicienne et même un peu sorcière. Elle avait surtout été jouée et perdue par son mari lors d’un pari insensé, ce qui l’avait amenée à fuir son village en compagnie d’une ribambelle de gamins dotés eux aussi de dons insoupçonnés.


Carole Martinez nous enchante à nouveau avec Du domaine des murmures. Là encore, elle nous offre un somptueux portrait de femme. Esclarmonde est une fille unique de 17 ans. Le jour de son mariage en 1187, elle refuse de dire « oui » à Lothaire, un chevalier fougueux un trousseur de jupons que lui impose son père, seigneur du « domaine des Murmures ». 

Dans l'église, afin de montrer sa résolution, Esclarmonde se tranche une oreille. Le sang jaillit sur sa robe blanche. En lieu et place de son rôle d'épouse, elle a décidé de s’offrir à Dieu. Elle contraint son père à construire dans son domaine une chapelle consacrée à sainte Agnès et à l'emmurer dans une petite cellule attenante. Elle souhaite finir ses jours entre ces quatre murs.

Durant la construction de la chapelle, Esclarmonde goûte une dernière fois à la liberté, et s’offre une ultime promenade en forêt. C'est là qu'à l'aube un homme ivre la prend violemment. 

Durant tout la suite du roman, ou presque, Esclarmonde restera prisonnière de ces quelques mètres carrés. Et c’est là toute la magie de Carole Martinez de nous faire rêver, trembler, souffrir, voyager depuis cette cellule ne disposant que d’une modeste fenestrelle.

Quelques mois plus tard naîtra un petit Elzéar. Et bientôt, la nouvelle se propage : la vierge emmurée a enfanté un ange. La légende est en marche, de partout on accourt pour rencontrer cette sainte. 

Il serait criminel d'en dire plus ... 

Carole Martinez a une plume flamboyante, une imagination inouïe et un magnifique talent de conteuse. Avec Du domaine des murmures elle nous offre un merveilleux récit étonnamment moderne doté d’un étonnant suspense.

lundi 17 octobre 2011

Longtemps j’ai rêvé d’elle de Thierry Cohen



Il s’appelle Hillel Edimberg, c’est un vieux libraire. Ceux qui le connaissent vraiment, ils sont rares, disent qu’il marie les êtes et les livres. Le vieil homme est persuadé que chacun d’entre nous est en quête du roman qui lui est destiné : son «roman lumière».



Puis il y a Jonas et Lior. Ils ne se connaissent pas.
Jonas est un jeune homme solitaire. On ne lui connaît que deux amis, ses voisins, célibataires comme lui : Josh le discret et Chloé la copine extravertie. Une femme apparait parfois dans les rêves de Jonas. Le jeune homme en est convaincu : c’est elle la femme de sa vie.

A la mort des deux personnes qu'il aime le plus au monde , Jonas s’isole et se réfugie dans l’écriture pour exorciser sa douleur. En naîtra un très beau roman que Jonas publie sous le pseudonyme de Raphaël Scali.

Entraîné par le succès, Jonas publie alors un second roman, mais ne croyant pas en son talent il décide d'abandonner l'écriture. Endetté, il trouve un travail à mi-temps dans la petite librairie tenue par Hillel, très heureux d’aider un jeune auteur dont il devine le talent. Le vieil homme tente même de le convaincre de rédiger un nouveau roman. En vain.

Lior est une jeune femme romantique qui n’a jamais rencontré un homme à la mesure de ses rêves. Désabusée et blessée, elle a fini par renoncer à l'amour. Lior est infirmière et accompagne à l’hôpital des personnes en fin de vie. Un jour, elle reçoit une lettre mystérieuse : «  Je souhaite que vous travailliez pour moi … ». 
Il s’agit d’un riche entrepreneur lui demandant de tenir compagnie à sa fille, Serena, qui n'a plus que quelques semaines à vivre. Touchée par cette jeune fille, Lior accepte cette proposition. Elle passe ses journées à lire des livres à Serena, dont celui de Raphaël Scali...

Dans ce roman à deux voix, aux chapitres courts et au style sincère et envoutant Thierry Cohen alterne avec un merveilleux talent les points de vue de Jonas et de Lior, deux personnages terriblement attachants. Naissance des sentiments entre deux êtres désenchantés, complicité magnétique entre un auteur et sa lectrice, passion d’un vieux libraire pour les livres auxquels il prête le pouvoir de changer nos vies. 

En quête d'un amour absolu, Jonas parviendra-t-il à ce que Lior l'aime pour ce qu'il est et non pour ce qu'il a écrit autrefois ? Réussiront-ils à dompter leurs méfiances et à apparaitre tels qu’ils sont ? Oseront-ils tomber les masques derrières lesquels ils dissimulent leurs âmes et leur peur d'une nouvelle désillusion ? Rencontreront-ils leurs destins ?
J’ai été totalement conquis par « Longtemps, j‘ai rêvé d’elle » : un hymne magnifique à l’amour et à la passion des livres ; un pur bonheur !

Longtemps j’ai rêvé d’elle de Thierry Cohen (Flammarion)


mardi 13 septembre 2011

Le film se déroulait en moi, au fur et à mesure que j'avançais vers le dénouement !


J'ai profité de ces vacances pour lire les années insouciantes et j'ai été conquise par ce roman ! ... adoré l'histoire rondement menée, qui tient en haleine et ne lâche pas le lecteur un seul instant, ainsi que celle de l'amitié si bien racontée et ressentie au fil des pages entre ces personnages, reliés ensemble par cette intrigue policière aux nombreux rebondissements ! 

J'imagine l'écriture d'un scénario à partir de ce roman et sa mise en scène pour le cinéma ou la télévision tant sa lecture me l'a mise en image....le film se déroulait en moi, au fur et à mesure que j'avançais vers le dénouement !

 Merci pour ce délicieux moment passé en Compagnie de "ces années insouciantes" (j'ai retrouvé avec une certaine fébrilité, à un certain moment, l'ambiance de "la fête étrange" du Grand Meaulnes. )
                                                                                                        Dominique J. 



Un roman dont on sort heureux, tout simplement !


Quel plaisir de courir dans ce thriller qui commence presque calmement dans
l'univers de la pub, très bien décrit, on a l'impression que l'on y travaille
car il y a pas mal de coulisses de ce milieu où tout le monde il doit être
"beau".
Et cette lutte aussi pour réussir coûte que coûte, toutes ces réunions où l'on
n'a pas de temps à perdre, top chrono, où il faut à tout prix être "performant".

Et voilà notre Christophe, si brillant, si dans la lumière du succès, aux
prises avec une femme redoutable, (on n'a pas envie de la croiser sur notre
chemin tant elle est manipulatrice de la vie des autres), oui Christophe qui va
affronter sa vie d'avant et se retourner avec émotion et habileté pour sauver
des situations extrêmement graves.

Dans "Les Années insouciantes",un peu d'amour, surtout beaucoup d'amitié, de
promesses tenues avec une mise au point sur la vie de chacun, leur évolution oui
mais dans quel sens ?

Guy Jacquemelle s'amuse dans son écriture, il nous fait découvrir ses
personnages au fil des chapitres et on se surprend à se demander comment les
forts vont s'affaiblir et les discrets arriver à nous montrer leur vraie
histoire, la bonne !
Merci à l'auteur de nous faire partager ce parcours qui n'est pas de tout repos
et dont on sort heureux, tout simplement.
                                                                       Paule Coudert, Europe 1

dimanche 28 août 2011

La piel que habito : un thriller au scalpel


Almodovar fait partie de ces quelques metteurs en scène , avec Woody Allen, Clint Eastwood, Tarantino, Téchiné ou quelques autres dont j’attends avec impatience le nouveau film.

Pourtant j’avais un peu d’appréhension avant d’aller voir La piel que habito : trop de mauvaises ondes en provenance du Festival de Cannes, trop de mauvaises critiques dans la presse.

Autant le dire tout de suite, j’ai beaucoup aimé.

La piel que habito est un faux film fantastique et un vrai et grand mélodrame : des hommes et des femmes brisés, mutilés, transformés dont les chemins se croisent mais où chacun peut se déterminer en toute liberté.

Antonio Banderas est parfait en chirurgien vengeur et méthodique. Elena Anaya est sublime : elle a le charme mystérieux de Natalie Portman et le regard mutin de Victoria Abril. Quant à Marisa Paredes, l’actrice fétiche d’Almodovar, elle est remarquable , comme toujours, en gouvernante dévouée.

Almodovar n’est plus le cinéaste déjanté de la Movida, ses films sont plus graves. Sans doute est-ce la rançon de la maturité ? Mais il continue de nous enchanter.

Mathilde de Jérôme Cayla

Comme chaque été Marie ouvre la grande maison familiale, face à l’Atlantique. C’est une demeure que ses aïeux ont achetée lors du second empire et que la famille se transmet, depuis, de génération en génération.

Mais cette année-là, cette maison qui a connu tant de joies et de drames va révéler certains de ses secrets. Et l’auteur de nous emporter au milieu du dix-neuvième siècle dans le sillage de Mathilde , une jeune fille, mi-femme mi-enfant.

Elle est d’un milieu modeste et n’a jamais quitté son village. Lorsqu’elle découvre sa mère dans les bras d’un autre homme, son univers bascule. Elle décide de s’engager comme mousse à bord de la Fringante.

Avec elle, nous voguons de Pornic jusqu’en Afrique , nous rencontrons un courageux capitaine, des corsaires, des marchands, et des hommes d’équipage : certains l’aideront, d’autres, non.

Enlèvements, complots, fuite, coup de foudre , combats en mer : j’ai tremblé et vibré au rythme des mille aventures de cette courageuse héroïne.

Avec ce roman , Jérôme Cayla nous emporte dans un récit palpitant qui conjugue avec brio aventure historique, mystère, histoire d’amour, récit initiatique et palpitant thriller.

Mathilde est un beau roman, élégant et iodé, que je vous recommande vivement.

mercredi 29 juin 2011

Les années insouciantes

J’ai le plaisir de vous annoncer la publication des Années insouciantes, mon deuxième roman .


En quelques mots

Christophe Beaupré, la trentaine, dirige une agence de communication. Il connaît ses premiers succès, mais un nouveau client, très exigeant, l’entraine sur une voie dangereuse.

Au même moment son meilleur ami, disparu mystérieusement dix ans auparavant réapparait et l’appelle à l’aide.

Pressé et ambitieux Christophe n’a jamais pris le temps de s’arrêter et de se retourner sur son passé ; pourtant ces événements le font brutalement resurgir. Entre tenir une promesse d’adolescent et mettre en péril ce pour quoi il s’est toujours battu, il devra choisir…

Les années insouciantes raconte les petits arrangements ou les grands oublis qui nous éloignent inexorablement de nos rêves jusqu’à ce qu’un grave événement nous oblige à tout remettre en cause.


Les Années insouciantes de Guy Jacquemelle (Editions Beaurepaire), 363 pages, 19€, disponible en librairies et sur Fnac.com .


samedi 25 juin 2011

Bernadette Mercier à la galerie Varine-Gincourt : Le Senti Mental de l’Ombre


Bernadette Mercier, artiste plasticienne sensible et élégante , aime à associer les matériaux , jouer avec les mots et les contraires.

Son univers est peuplé d’ombres et de lumière, de transparences et de
silences, de songes et de légèreté.

Elle met en scène l’ombre comme une part de nous même, sincère et fidèle,
qui s’allonge ou s’estompe selon les heures du jour.

Cette belle artiste nous fait rêver et nous offre une très belle exposition jusqu’au au 25 juin 2011 à la galerie Varine-Gincourt , 110 Boulevard de Courcelles 75017 Paris


dimanche 22 mai 2011

Le gamin au vélo : un choc éblouissant.



Le gamin au vélo, c’est Cyril, 12 ans, un enfant abandonné (étonnant Thomas Doret).

Dans son foyer d’accueil, regard fermé , nerfs à vif, il n’a de cesse de téléphoner à son père. Il refuse d’admettre que celui-ci ait déménagé sans laisser d’adresse.

Il insiste, griffe, se débat, puis s’enfuit pour retourner dans l’appartement paternel. Il frappe de toutes ses forces contre la porte qui ne s’ouvre pas...

Puis il parcourt, incrédule, les pièces devenues vides. Son père a disparu . Pire il a vendu le vélo que Cyril aimait tant. Inimaginable….


Le monde de Cyril s’effondre. Mais Samantha, une belle âme, solaire, patiente et généreuse va entrer dans la vie du gamin dévasté.
Elle rachète le vélo et le rend à Cyril qui l’enfourche avec l’énergie du désespoir.

Un rôle lumineux pour Cécile de France. Elle va peu à peu apaiser Cyril. L'amener vers une certaine sérénité. L'écarter de la délinquance vers laquelle il se dirigeait en roue libre.

Un coup de batte de base-ball, une porte qui claque, une mauvaise rencontre à la station-service : tout dans cette histoire reste fragile, mais pourtant ce drame devient miraculeusement optimiste; tout en gardant sa force : Le gamin au vélo est un choc éblouissant.

Le Gamin au vélo, de Luc et Jean-Pierre Dardenne,, avec Cécile de France, Thomas Doret , Jérémie Renier, Fabrizio Rongione, Olivier Gourmet (Sélection officielle du Festival de Cannes 2011)

vendredi 6 mai 2011

Edouard Boubat : Que du bonheur !


Rémi écoutant la mer d'Edouard Boubat, Août 1955

Edouard Boubat est avec Willy Ronis, Robert Doisneau ,André Kertész, Sarah Moon, Annie Leibovitz, Marc Riboud, Robert Capa, Henri Cartier Bresson et quelques autres l’un de mes photographes préférés.


Parc de Saint-Cloud d'Edouard Boubat, 1981


Regarder certains de ses portraits (Florence sous la neige, Rémi écoutant la mer, Lella en Bretagne, Parc de Saint-Cloud …) me procure toujours autant de bonheur.

J’ai eu la chance cette semaine de voir l’expo qui lui est consacrée au musée de la carte à jouer à Issy Les Moulineaux (près de la Mairie).

C'était à l'heure du déjeuner. Il n’ y avait à cette heure là personne dans le musée, j’étais seul .

J’ai regardé pendant une vingtaine de minutes une vidéo ( portrait et interview) réalisée quelques années avant sa mort en 1999. Il était devenu un vieil homme, à peine nostalgique, qui parlait de la photographie, sa passion avec tellement d’élégance , d’humanisme et de modestie. Il me parlait, je l’écoutais et le suivais dans les rues de Paris ou sur les plages d’Etretat. Nous n'étions que tous les deux.

Puis j’ai déambulé parmi les allées du musée à la découverte de ses photos. Ce fut un beau moment.


Lella en Bretagne d'Edouard Boubat , 1947

Si vous avez une heure, courrez y vite . Un pur moment de bonheur ! C'est jusqu'au 24 Juillet.

Musée de la carte à jouer, 16, rue Auguste Gervais, Issy Les Moulineaux


Florence sous la neige d'Edouard Boubat , 1950

dimanche 27 mars 2011

Intuitions de Dominique Dyens

Nathalie et Patrice Royer habitent une luxueuse maison à Bois-Joli, petite ville résidentielle de la banlieue parisienne.

Il est avocat, elle dirige une agence immobilière. Leur fils ainé, Grégoire, étudie à New-York et Amélie, leur fille de 16 ans juge les comportements de sa famille avec distance et ironie: « Je me sens tellement différente d’eux, au point que, régulièrement, je me demande s’ils sont bien mes parents. »

Chez les Royer les non-dits permettent d’éviter les sujets qui fâchent et Patrice se refuse à évoquer avec son épouse le drame qui les a frappés dix ans plus tôt; traumatisme qu’elle n’est jamais parvenue à surmonter.

Nathalie rêve d’une aventure avec le mari d’une de ses amies tandis que Patrice lui, a déjà franchi la ligne jaune.

Un SMS de leur fils Grégoire leur annonçant son prochain mariage avec Gala, une jeune française de bonne famille et vivant aux Etats-Unis, va chambouler ce jeu des apparences et entraîner des réactions en chaîne.

La première rencontre entre les parents de Grégoire et la fiancée se passe bien, du moins en apparence, car Nathalie Royer a une mauvaise intuition. Est-ce la façon cavalière dont son fils leur a appris la nouvelle ? Le premier dîner avec la future belle-famille lors duquel certains sujets sont évités ? Nathalie décide de mener une enquête sur Gala. Ses recherches teintées de paranoïa et d’irrationalité vont révéler de lourds secrets.

Dans Intuitions, roman haletant, Dominique Dyens dépeint avec beaucoup d’ironie et de justesse le dérèglement d’un couple bien sous tous rapports. Cette famille « presque parfaite » donne l’illusion d’une vie idyllique alors qu’elle est en réalité au bord de la crise de nerfs.

Le vernis et les apparences de ce microcosme bourgeois ne résistent pas au talent de l'auteure de Délit de fuite. Dans la lignée de certains films de Chabrol, elle nous offre dans ce roman, aux allures de thriller et à la frontière de la raison et de la folie, une âpre satire de la «bonne» société.

jeudi 24 mars 2011

Papa Poule de Nicolas Roux ( Editions du Moteur)

Louis, architecte, est marié à Laurence et a deux enfants : Chloé et Sébastien.

Dès le premier chapitre, il succombe aux charmes de Marie, une stagiaire de 22 ans , à peine plus âgée que ses enfants.

Il quitte sa femme et redémarre sa vie avec Marie dans un « charmant » deux pièces .


Tout aurait pu bien se passer si sa nouvelle compagne n’avait pas tant désiré avoir un enfant…

Après d’innombrables efforts infructueux ( voyante, conseils de la grand-mère, gynécologue …), le verdict tombe, impitoyable : Louis est stérile et ne peut pas, n’a pas pu avoir d’enfant.

Dans ce petit livre (78 pages), Nicolas Roux nous entraine dans une aventure très rythmée et très drôle (quoi qu’émouvante) jusqu’à l’ultime surprise !

dimanche 13 mars 2011

Mes 3 derniers coups de cœur : Winter's Bone , Les Femmes du 6e étage , Le Discours d’un roi

Les Femmes du 6e étage : Un film utopique , humaniste , joyeux et émouvant. Fabrice Luchini, drôle mais aussi très touchant. Sandrine Kiberlain , très convaincante en bourgeoise étriquée, déstabilisée par les nouvelles amies de son mari. Quant aux femmes du 6e étage (Carmen Maura , Natalia Verbeke , Lola Dueñas...) elles sont tourbillonantes.



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Winter's Bone : Une ado, seule et sans aide, qui se bat contre l'omerta ambiante pour retrouver son trafiquant de père. Elle doit prouver qu’il a été assassiné afin de lever l'hypothèque de la maison familiale.



Un film coup de poing, un thriller social, familial, sombre et implacable. L’Amérique des exclus racontée sans concession et sans pathos .

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Le Discours d’un roi . Une histoire d'amitié, sur fonds de bégaiement, entre un futur roi et un orthophoniste atypique.



C'est drôle, émouvant et terriblement anglais! Un final éblouissant. Colin Firth et Geoffrey Rush sont époustouflants.


vendredi 25 février 2011

Rose de Tatiana de Rosnay


Paris, sous le Second Empire. A deux pas de l’Eglise Saint-Germain des Près se situe la rue Childebert.

Rose Bazelet habite seule une vieille bâtisse, haute et carrée. Depuis plus de deux siècles, cette demeure est la fierté de sa belle famille. Rose en a fait la promesse à Armand, son défunt mari : jamais elle n’abandonnera cette maison.

Un jour, elle reçoit une longue enveloppe blanche cachetée d’un épais sceau rouge sang. Une lettre d’expropriation venant de la Préfecture de Paris : le tracé du boulevard St Germain, voulu par le baron Haussmann, passe par la Rue Childebert.

Magnifique récit que ce roman épistolaire de Tatiana de Rosnay. L’auteure de Boomerang nous entraine dans les ruelles, les jardins et sur les places d’un Paris aujourd’hui disparu, une époque où les parisiens prenaient le temps de vivre, croisaient des allumeurs de réverbères, ou des conducteurs de fiacres jouant des coudes avec les charrettes surchargées. Inoubliable moment aussi cette promenade piétonne sur la Seine gelée, prise par les glaces.

C’était également un siècle où le cœur pouvait s'arrêter sans crier gare et l'eau d'une fontaine provoquer un choléra foudroyant.

On y croise des personnages pittoresques et attachants : Alexandrine, la fleuriste qui apprend à Rose l’art des bouquets , monsieur Zamaretti, le libraire qui lui fait découvrir Flaubert, Baudelaire, Zola, ou Balzac, Gilbert un chiffonnier noir de saleté et de suie, mais au cœur généreux. On y rencontre aussi Marville, le photographe ayant immortalisé ces ruelles disparues et même le baron Hausmann, au détour d’un escalier de l’Hôtel de Ville.

Rose est aussi un roman sur l’amour, la solitude, la fidélité, l’amitié, la nostalgie, la passion des lieux, la famille et les non-dits; car chez Tatiana de Rosnay les personnages ont des secrets que les murs savent garder et que les lecteurs rêvent de percer. De lettre en lettre, l'héroïne replonge dans son passé et dévoile peu à peu cette blessure qu'elle n’a jamais osé confier à son mari

Rose, enfin, c’est l’histoire d’une femme, opiniâtre et malicieuse, que l’on aime dès la première page et qui nous entraine dans un suspens insoutenable jusqu’à l’ultime rebondissement de la dernière page.

Quelle magnifique idée de revisiter les travaux d'Hausmann du côté de ceux qui étaient viscéralement attachés à leur appartement ou leur maison, qui ont été méprisés, déplacés , déracinés. Rose raconte le traumatisme de ces travaux trop grands et inhumains. Avec la démolition de leur demeure, ce sont toutes leurs vies qui s’effondrent et leurs souvenirs qui disparaissent.

La prochaine fois que vous flânerez près de Saint-Germain des Près, soyez attentifs. Si vous avez un peu de chance vous y croiserez peut-être Rose une héroïne à jamais liée à ce quartier et que vous n’êtes pas prêt d’oublier.

"Rose" - Tatiana de Rosnay - Editions Héloïse d'Ormesson - 256 p. - 19 euros - en librairie le 3 mars 2011

dimanche 6 février 2011

Une Battle jubilatoire

Immense coup de coeur, « Genre séisme de magnitude 12 sur une échelle de 10 », pour La Battle, le très beau récit de Valérie Tong Cuong (Les Editions du Moteur) . En 80 pages jubilatoires alliant humour, tendresse et inoubliable langage « djeun », l’auteure de Providence nous propose un conte du XXIème siècle comme elle seule sait les imaginer.


Il se prénomme Ange, mais ses amis l’ont surnommé La Boule du fait « d’un certain embonpoint». Il est en seconde au lycée Paul Cézanne et nous raconte à la première personne l’histoire incroyable qui lui est arrivé en ce mois de mai, quelques semaines avant la fin de l’année scolaire.

Avec César (son meilleur ami, beau gosse et bourreau des cœurs du lycée), et Safia «beurette squattant la tête de classe … qui ne compte pas se laisser désintégrer par la société », ils ont créé un groupe de hip-hop et sont sélectionnés pour la finale inter-lycées. La Battle , c’est le défi qu’ils vont livrer au Lycée Jules Ferry.

Il y est question d’amitié, de rêves , de hip hop, d’émois amoureux, de coups durs, de générosité . Les rebondissements se succèdent à un rythme effréné. Et on termine ce livre avec une pêche d’enfer .

Valérie Tong Cuong s’est beaucoup amusée à écrire « cette histoire dans laquelle des adolescents, aux parcours très différents, apprennent à grandir en composant avec leur héritage ». Pour notre plus grand bonheur !

Ange est un anti-héros qu’on n’est pas prêt d’oublier !

La Battle ( Les Editions du Moteur) de Valérie Tong Cuong est publié le 10 février 2011.

mardi 1 février 2011

Une Rose inoubliable



Elle s'appelle Rose . Lorsque le 12 juin 1828, Armand, son futur mari lui écrit, il a ces quelques mots :" Je vous ai attendue toute ma vie, Rose. Ce n’est pas seulement votre beauté de reine, votre distinction, mais aussi et surtout votre altruisme, votre gentillesse et votre humour. Je suis fasciné par votre personnalité, votre rire, l’adoration que vous vouez aux beaux atours, votre démarche, l’or de vos cheveux, le parfum de votre peau. Oui, je suis profondément épris. Jamais je n’ai aimé comme cela. »


Inoubliable Rose, belle et éternelle comme une héroïne de Tatiana de Rosnay : un merveilleux mélange de malice et de fidélité, de force de caractère et de douceur, amoureuse et pourtant si seule.

Lorsque commence le nouveau roman de l'auteure de Boomerang et d'Elle s'appelait Sarah , en cet hiver 1868, Rose habite rue Childebert, à deux pas de l’Eglise Saint-Germain des Près , une rue aujourd’hui disparue.

Le 3 mars 2011, vous découvrirez le combat qu’elle a décidé de mener.

Rose de Tatiana de Rosnay, Editions Héloïse d'Ormesson