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Guy Jacquemelle

dimanche 13 octobre 2013

La vie d'Adèle : Coup de foudre, sexe, passion et spaghettis



Oublier les polémiques et ne penser qu’au film. Un très grand film, qui fera date. Une superbe palme d’Or.

Comme souvent dans les films de Kechiche, tout commence avec la littérature. "C'est trop bien, Marivaux", dit Adèle, élève dans un lycée de Lille. Le professeur interroge alors sa classe sur la notion de coup de foudre et sur l'impression de prédestination que l'on ressent parfois lorsque l'on rencontre quelqu'un. 

Quelques minutes plus tard le premier regard échangé entre Adèle et Emma, au hasard d'une rue,  est une merveille. Deux visages se croisent, et le bouleversement chimique des cœurs devient palpable. Naissance de l'amour et du désir.

La  première fois où Adèle et Emma font l'amour a fait couler beaucoup d’encre. Immense et longue scène de sexe ensevelie sous les râles et les soupirs. Plaisir charnel, plaisirs des sens, chorégraphie des corps, jouissances. Plus stylisé et moins réaliste que le reste du film, son traitement plastique renvoie à la nudité dans la peinture et la sculpture. Par l'imbrication acharnée de leurs bouches, de leurs mains, de leurs sexes, ces deux corps ne font plus qu’un.




Emma est artiste, tout entière absorbée par son travail; Adèle, elle, souhaite devenir institutrice. Une artiste intello, une aspirante à la transmission du savoir : deux vocations, deux origines sociales différentes. Choc des cultures et même des classes.

Les spaghetti à la bolognaise jouent aussi un rôle important dans le film :  pour raconter un dîner dans la famille d’Adèle, où lors d’une soirée  lorsqu’elle ne peut trouver sa place parmi les étudiants des Beaux-Arts et en est réduite à parler pâtes pendant que son amante devise sur Klimt et Schiele.


Trois heures de grâce et d'émotions, de passion, d'intelligence, d'humanité. Trois heures où on  regarde Adèle grandir, se débattre avec la vie, se perdre, se retrouver, où on la suit dans son éducation (sentimentale, sexuelle, passionnelle, culturelle) et dans ses découvertes des choses de la vie .




Il y a des actrices qui après 30 films attendent toujours le rôle de leur vie. Adele Exarchopoulos, qui n’a pas encore 20 ans,  grâce à Kechiche l’a déjà obtenu. Pour notre plus grand bonheur ! Si Lea Seydoux est impériale, Adéle Exarchopoulos est majestueuse. Elle éclabousse de son sourire, de sa candeur, de ses larmes, de son déhanché,  de sa beauté la Vie d’Adèle. Une très grande actrice est née !

mercredi 10 avril 2013

Vivement Dimanche : le dernier cadeau de François Truffaut à Fanny Ardant



Je viens de revoir Vivement Dimanche , le dernier film de François Truffaut .

Une femme et son amant sont assassinés. Le mari (Jean-Louis Trintignant) suspect n°1 décide de s'enfuir et de se cacher quelque temps. 
Barbara (Fanny Ardant), la secrétaire amoureuse de son patron qui essaye de sauver un faux coupable, rappelle Hitchcock.
Fanny Ardant et Jean-Louis Trintignant se défient, s'affrontent et s'amusent. Entre eux, ça pétille et ça va vite, pour notre plus grand bonheur.




Trintignant ne fait qu'observer - surtout les jambes des femmes au travers du soupirail de la cave où il s'est réfugié ( clin d’œil à Charles Denner dans l’Homme qui aimait les Femmes).
Fanny Ardant est grande, brune, audacieuse, drôle, insolente, et elle à une voix à se damner.


                                Fanny Ardant et Jean-Louis Trintignant

Truffaut s’amuse. il l’affuble d’un  imperméable  et  la transforme en Humphrey Bogart .



                                                 Fanny Ardant et François Truffaut

Vivement Dimanche est le dernier cadeau de François Truffaut  a Fanny Ardant. Tout le film, fait pour elle, ne repose que sur elle. Un grand film à voir ou à revoir.

dimanche 17 mars 2013

Adaptation de Songe d’une nuit d’été de William Shakespeare


 C’est l’histoire de quatre jeunes athéniens qui s’aiment. Ça, c’est le point de départ. Car en fait, c’est un peu plus compliqué. Lysandre veut épouser Hermia. Hermia veut épouser Lysandre… mais Egée, père d’Hermia, la destine à Démétrius, dont Héléna est amoureuse. Pour échapper à Egée, Lysandre et Hermia s’enfuient dans la forêt, poursuivis par Démétrius, lui-même poursuivi par Héléna.

  
      Carole Richert (Hippolyte/Titania) et les fées de la nuit


 Pendant ce temps, dans la forêt, Oberon, roi des Elfes, ordonne à son fidèle Puck de verser une potion magique sur les paupières de sa maîtresse Titania, pour la punir de sa désobéissance. Mais Puck se trompe et vise les jeunes amants. A cela s’ajoute une bande de comédiens amateurs, venus répéter leur pièce dans la forêt. S’ensuit la confusion la plus totale… 


Lorànt Deutsch (Puck) et  Nicolas Briançon (Thésée/Oberon)
 
Dans sa version très contemporaine de Songe d’une Nuit d’été , Nicolas Briançon décide d’emmener les acteurs et le public dans une ambiance très «seventies».  Grâce à son adaptation, la célèbre comédie de Shakespeare ressemble à une féerie psychédélique. Les comédiennes sont vêtues de costumes blancs ou noirs sortis tout droit des collections de Courrèges, bottes, minijupes et maxi manteaux.

 Car après tout, l'histoire de la Reine des Fées, d'un lutin qui s'amuse de tout, de plusieurs couples, et d'homme qui se transforme en âne, ne révèle-t-il pas ce côté de Shakespeare qu'on peut avoir tendance à oublier : une imagination débordante et une écriture d'une légèreté impressionnante ?


Lorant Deutsch est «Puck» , personnage central de la pièce de Shakespeare, lutin peureux et facétieux, qui transforme une nuit d’été en partie de cache-cache dans une forêt extraordinaire .
20 comédiens et danseurs nous plongent dans un univers fait d’imaginaire, de fantaisie, de rêve… 
Un  moment hors du temps. C’est au Théâtre de la Porte Saint-Martin.

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Le songe d’une nuit d’été  de William Shakespeare
Mise en scène de Nicolas Briançon
Adaptation Nicolas Briançon et Pierre-Alain Leleu
Avec Lorànt Deutsch, Nicolas Briançon, Carole Richert, Eric Prat, Marie-Julie Baup, Nicolas Biaud-Mauduit, Sarah Stern, Thibault Lacour, Jean-Loup Horwitz, Dominique Daguier, Patrick Alexis, Léon Lesacq, Laurent Benoit, Thierry Lopez, Carole Mongin, Armelle Gerbault, Jessy Ugolin, Ofélie Crispin, Marlène Wirth, Aurore Stauder.
Décors Bernard Fau, Costumes Michel Dussarrat, Musiques François Peyrony, Lumières Gaëlle de Malglaive, Chorégraphie Karine Orts, Maquillage Michelle Bernet.

mardi 26 février 2013

Villa Belza



Après avoir lu « A l’encre russe » de Tatiana de Rosnay, vous ne pourrez plus jamais regarder la Villa Belza comme avant.


 



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« A l’encre russe » de Tatiana de Rosnay 

Résumé
Alors qu’il était enfant, Nicolas Duhamel a perdu son père, disparu en mer. 
A vingt-quatre ans, lors du renouvellement de son passeport, il découvre que son père n’est pas le fils de Lionel Duhamel et s’appelle en réalité Koltchine. Pourquoi ce secret savamment entretenu ? Affecté par ces révélations, qui ravivent la douleur de la perte, Nicolas se lance sur la piste de ses origines, jusqu’à Saint-Pétersbourg. De cette enquête découle un roman, publié sous le pseudonyme de Kolt, qui rencontre un succès phénoménal. Après trois ans sous les spotlights, un brin plus arrogant, celui qui se nomme désormais Nicolas Kolt séjourne sur la côte toscane. Dans un hôtel pour happy few, il verra s’accumuler orages et périls, défiler sa vie et se jouer son avenir.







« A l’encre russe » de Tatiana de Rosnay
Editions Héloïse d'Ormesson
( en librairie le 21 mars 2013)

lundi 18 février 2013

Dagmar Hunoldt : « La Madonna de l’édition »



Elle s’appelle Dagmar Hunoldt. C’est la directrice de la plus puissante maison d’édition du monde. Elle surgit au Gallo Nero, le palace toscan où Nicolas Kolt, l’écrivain dont le premier roman s’est vendu à plus de 30 millions d’exemplaires, prend lui aussi quelques jours de repos.
«Pour se représenter cette éditrice, indique Tatiana de Rosnay, il faut imaginer une femme ressemblant à Glenn Close, mais avec trente kilos de plus, un petit cigare et un Panama ».




Dagmar Hunoldt est redoutable et rien ne lui résiste. Dans un article de Newsweek qui lui est consacré, on peut lire : « Hunoldt a un fabuleux instinct pour les livres, les écrivains. Son entourage lui prête un flair infaillible, une intelligence hors du commun, ainsi qu’une rare perversité. »
Nicolas Kolt  « va se poser toutes sortes de questions : Que fait-elle ici ? Lui a-t-on dit qu’il s’y trouvait? Est-elle là pour lui ? »
Saura-t-il résister aux sirènes de « cette Madonna de l’édition » et rester fidèle à la jeune éditrice qui lui a fait confiance ?
Vous le saurez en lisant « A l’encre russe » de Tatiana de Rosnay (Editions Héloïse d’Ormesson). Parution le 21 mars 2013

dimanche 10 février 2013

Alex Lutz irrésistible sur la scène du Grand Point Virgule



Alex Lutz est irrésistible sur la scène du Grand Point Virgule, près de Montparnasse.


Qu'il incarne un directeur de casting odieux, un vieillard ayant connu Cocteau , un régisseur  gentil mais incompétent ou une vendeuse qui interdit à une cliente d'essayer le vêtement  qu’elle souhaite  « J’ai été correcte avec vous , je vous demande d’être correcte avec le produit », Alex Lutz fait preuve d'un éclatant talent. 
Chaque geste, chaque attitude est d'une parfaite justesse; et chaque phrase est une belle surprise.  


Alex Lutz  a une écriture bien ciselée,  un regard original et une belle complicité avec son public.
Merci à Laura et à Camille pour ce beau cadeau

Wadjda possède un souffle extraordinaire et impressionne par l'audace de son sujet.



Wadjda ( merveilleuse Waad Mohammed), douze ans, est l'unique fille d'une famille aisée vivant dans les faubourgs de Ryad , capitale de l’Arabie Saoudite ; famille qui se délite, car son épouse ne pouvant mettre au monde un héritier, le mari est sur le point de prendre une deuxième épouse....
Wadjda est une fille pleine de vie qui porte jeans et baskets, écoute du rock et ne rêve que d’une chose : s’acheter le beau vélo qui lui permettra de faire la course avec son ami Abdallah. 



Mais au royaume wahhabite, les bicyclettes sont réservées aux hommes car elles constituent une menace pour la vertu des jeunes filles.
Wadjda qui se voit refuser par sa mère la somme nécessaire à cet achat, décide de trouver l’argent par ses propres moyens.


Ce film tourné en Arabie Saoudite , par une femme, Haifaa Al Mansour, est une petite merveille d'intelligence.  Elle  dénonce les injustices faites aux femmes dans son pays avec humour , sensibilité et courage.

Cette ode à la liberté possède un souffle extraordinaire et impressionne par l'audace de son sujet.

dimanche 3 février 2013

Lincoln



Lincoln, très grand film de Spielberg sur un homme, un président tout entier dévolu à son idéal : l’abolition de l’esclavage.

Avec cette fresque intimiste d'une force extraordinaire, le réalisateur de la Liste de Schindler rend hommage au rêve démocratique  qui emporte tous les hommes, libres et égaux, dans le même élan idéaliste. Il y montre aussi avec maestria les difficultés d’exercer le pouvoir.

Comme l’a si bien dit Bernard Guetta vendredi matin sur France Inter : « La politique, la vraie, c’est l’art et les moyens de faire triompher une cause juste et nécessaire contre des temps et une société qui la rejettent car la peur du changement, le conformisme intellectuel et la défense des intérêts en place sont des constantes de l’histoire humaine. Sauf dans les moments révolutionnaires, quand soudain tout bascule, un homme politique ne peut pas prôner un renversement, même partiel, de l’ordre établi pour la simple raison qu’il n’est alors pas suivi et que tout et tous se liguent contre lui ».



Daniel Day-Lewis est fascinant  . Il n'interprète pas Lincoln, il est Lincoln .


Un grand film sincère , épique, époustouflant de maîtrise, de beauté et d’émotion.
Ce dimanche matin à l’UGC Danton, fait assez rare pour le signaler,  les nombreux spectateurs encore sous le choc lorsque les lumières se sont rallumées, ont longuement applaudi.

Deux heures avec Oscar Wilde




Très belle adaptation et mise en scène de L’importance d’être sérieux d’Oscar Wilde au Théâtre de l’Ouest Parisien ( la pièce sera bientôt reprise au Théâtre Montparnasse)

Condamnés à une «existence honnête»,  deux jeunes hommes se sont chacun inventés un double pour échapper au carcan social et profiter des plaisirs de la vie. Mais on comprend très vite qu’il leur sera difficile de continuer à  vivre dans le mensonge.

Les personnages oscillent entre ironie et légèreté, cynisme et gravité .  Depuis 1895, les mœurs ont évolué et la pièce ne scandalise plus; mais on sourit du charme désuet d’une époque où « on tombe amoureux en un quart d'heure », « on se change pour dîner » et on murmure  que «la vie à deux, c'est beaucoup moins amusant qu'à trois»…



Oscar Wilde  présentait ainsi  L’importance d’être sérieux  «  Une pièce légère comme l’air écrite par un papillon pour des papillons ».

Comme toujours chez lui, on retrouve  la charge contre la société londonienne attachée à ses privilèges, le mariage, la religion, la dictature des apparences, les convenances. 

de gauche à droite : les comédiens Arnaud Denis, Marilyne Fontaine,
Claude Aufure et Mathieu Bisson interprètent
"L'importance d'être sérieux" d'Oscar Wilde 



Le texte est brillant . Trois  aphorismes parmi un festival de bons mots :


Sur la vérité : «  C'est la vérité pure simple" affirme l’un. Et son ami de lui répondre : "La vérité n'est jamais pure et elle est rarement simple."  
  
Sur les mères  :  « Toutes les filles finissent comme leurs mères. C’est la tragédie des femmes. Aucun garçon ne finit comme la sienne. C’est la tragédie des hommes. »


Et enfin sur la chasse au renard. : « Tous ces snobs de Londres lancés après cette malheureuse bête. C'est vraiment l'imbuvable à la poursuite de l'immangeable. »


mercredi 16 janvier 2013

Nicolas Duhamel, alias Nicolas Kolt, un héros ineffaçable

Il  s’appelle Nicolas Duhamel mais ses dizaines de millions de lecteurs le connaissent sous le nom de Nicolas Kolt .

C’est lors du renouvellement de son passeport, il y a quelques années,  que les choses ont commencé à se compliquer pour lui . Ses parents étant nés à l’étranger, Nicolas Duhamel  a dû prouver, en recherchant  d’innombrables documents sur ses ascendants russes et belges,  qu’il était bel et bien français ; une mésaventure blessante qui est arrivée à Tatiana de Rosnay et dont elle garde un souvenir très douloureux.

Nicolas Duhamel va découvrir de terribles secrets sur sa naissance ; des secrets qui continuent de le hanter et qu’il va tenter d’exorciser en publiant « L’enveloppe » , un roman signé Nicolas Kolt .

« L’enveloppe »  va connaître un succès planétaire. Il va même être adapté au cinéma et vaudra à la sublime Robin Wright l’oscar de la meilleure actrice.

Pour le moment nous n’en savons pas beaucoup plus sur cet  auteur fascinant. En faisant de longues recherches sur les reseaux sociaux, j’ai trouvé sa page sur Instagram (Nicolas_Kolt) .  

Allez y ! Vous y découvrirez quelques indices sur lui  :  les palaces qu’il fréquente , ses plages préférées, les rues où il aime flâner …


 

Mais soyez patients . Plus que deux mois à attendre pour tout savoir sur ce célèbre auteur si vulnérable que l’on va suivre de Paris à Saint Petersbourg et d’Hollywood en Toscane. 

Nicolas Kolt est le héros de «  A l’encre russe » le nouveau roman de Tatiana de Rosnay qui paraitra le 21 mars 2013 (Editions Héloïse d’Ormesson)


Secrets de famille, quête d’identité, foire aux vanités, jeux de séduction, addiction aux  réseaux sociaux , mise en abyme : dans deux mois  vous saurez tout sur Nicolas Kolt , inoubliable et fragile  héros que la magnifique Tatiana de Rosnay va propulser dans un récit ineffaçable à couper le souffle !